Elle est conteuse, lui, éclairagiste. Elle prend le risque d’être deux, il prend celui de quitter l’ombre. Avec une extrême délicatesse et pudeur, Michèle Nguyen et Gaëtan van den Berg partagent sept années de leur existence où, jour après jour, loin de la scène, ils ont inventé leur terrain de jeu, dans une acuité portée aux mots, aux fêlures, aux millièmes de seconde de lumière, à la saveur singulière de chaque atome.
C’est un spectacle qui célèbre l’inattendu, le sacré, le soin porté à l’autre et aux racines qui aident à retrouver le chemin. Un partage joyeux et intime adressé à toutes celles et tous ceux qui courent, qui volent pour tenter de faire des aléas de la vie, des purs instants de grâce.

« À travers un puzzle qui se joue des temps et des espaces sans nous perdre, on surfe sur le fragile, le risible et le grave sans l’être trop, dans un chassé-croisé à fleur de peau. »
— Pépito Matéo

« Ce que j’ai voulu en écrivant Marie sur le pavé, c’est écrire ce moment où le rôle de mère nourricière s’est imposé de toute urgence dans ma vie. Écrire ces sept années où, soudain, il n’y a plus eu ni temps ni espace pour la scène et l’écriture. Écrire ce besoin de se raccrocher à tout pour survivre, pour respirer, pour créer. Cette course éperdue, ces millièmes de seconde de grâce, d’humanité, de course avec les flocons de neige, ces rencontres lumineuses qui font palpiter le cœur de fond en comble au milieu des caisses d’un marché, qu’il soit bio ou bien aux puces, l’enfance qui débarque sous la forme d’un livre lu par une institutrice, et puis, soudain, sans crier gare, la rupture qui t’ouvre une brèche vers l’immensité de tes possibles. »
— Michèle Nguyen